Une ambiance de travail difficile à vivre ou carrément invivable n’est pas arrivée “comme cela”, tombée du ciel. Des propos, des attitudes, des décisions de management, des modifications d’organisation, par exemple, qui ont créé des malentendus et des questionnements peuvent en avoir été les germes qui, comme dans une maladie, ont provoqué l’installation d’un malaise qui a dégénéré en une situation invivable.
Le propre d’un conflit ayant atteint un certain degré est que tous les acteurs sont pris dans la toile d’araignée, soit qu’ils y participent soit que, n’y participant pas, ils sont néanmoins assignés par les autres acteurs à un des clans. De ce fait, aux yeux et aux oreilles des personnes vivant la situation, tous les acteurs internes sont disqualifiés car investis à leur yeux d’une partialité (“ils sont du coté de la Direction ou de …, pour imposer telle ou telle décision…”). De ce fait toute proposition d’apaisement, d’où qu’elle vienne et quelle que soit sa pertinence, est disqualifiée et la situation demeure bloquée. C’est pourquoi recourir à un tiers externe est une bonne solution.
A cet égard la médiation dispose de quatre atouts:
- Le médiateur est un tiers externe et impartial; il est extérieur à la situation et n’est pas concerné.
- La confidentialité libère la parole.Le processus de médiation est complètement confidentiel, y compris vis à vis de la Direction Générale. Le contenu de ce qui se dit en médiation ne sort pas de la pièce. C’est une condition nécéssaire du succès d’une médiation.
- La création d’un espace de parole libérée, en toute sécurité .
- Le médiateur n’apporte pas de solution toute faite ou de conseils; son intervention est concentrée sur la conduite du processus de médiation qui permettra aux personnes elles mêmes d’avancer.